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Première publication universitaire sur l’Intelligence Relationnelle: un regard vers l’avenir

J’ai eu le plaisir de découvrir la publication d’un premier travail académique dirigé à L’Université de Lorraine à propos du modèle psychothérapeutique Intelligence Relationnelle. Ce modèle apporte un souffle nouveau au domaine de la santé mentale et connaît déjà un succès croissant au Canada et en France grâce à l’institut de formation créé par Dr François Le Doze et développé par son équipe. Plus qu’une simple innovation théorique, il se positionne comme un outil essentiel qui pourrait bien transformer durablement les pratiques de psychothérapie. L’évaluer scientifiquement par des travaux notamment académiques confirme le sérieux du modèle et son intention de se soustraire à l’interprétation du thérapeute en charge de la psychothérapie. Cela contribuera nécessairement à sa diffusion et son évolution.

Pourquoi soumettre un modèle thérapeutique à une approche scientifique?

Le monde moderne, avec ses défis croissants – anxiété généralisée, pression sociale, crise existentielle, et difficultés relationnelles – a poussé les professionnels de la santé mentale à repenser les approches thérapeutiques traditionnelles. Les critiques souvent formulées à l’encontre de ces dernières sont la place laissée à l’interprétation du thérapeute ou, carrément, le doute sur l’efficacité de la démarche thérapeutique.
Soumettre un modèle à une démarche scientifique permet d’objectiver les résultats et l’efficacité de celui-ci. Exactement comme pour mesurer l’efficacité d’une nouvelle formule chimique si j’évoque mon ancien parcours, ou pour l’étude d’un vaccin (peut être pas le meilleur exemple pour certain.e.s sceptiques! ;)).
Dr LeDoze a donc entamé cette démarche. Rien d’étonnant non plus pour le médecin qu’il est ! 

D’ailleurs, les 3 piliers cliniques du modèle IR ont déjà passé le tamis de cette démarche. En effet, 1. la théorie de l’attachement, 2. la théorie polyvagale (TPV) -qui portent mal leur nom de “théorie” mais sont plutôt aujourd’hui reconnus comme des “principes”- et 3. le modèle IFS (Internal Family System) ont derrière eux des milliers de publications chacun (ici pour les travaux sur l’attachement de John Bowlby, ici pour la TPV de Stephen Porges et pour l’IFS de Richard Schwarz) contrairement à la théorie psychanalytique par exemple qui ne saura être prouvé dans les mêmes termes. 

Cela prendra du temps d’atteindre cette accumulation de travaux pour le modèle IR. Elle se fera peut-être d’ailleurs plus facilement outre Atlantique car la France est connue pour être conservatrice sur ces sujets (même si cela change dans des facultés comme Nancy ou Grenoble notamment). C’est en tous cas un projet désormais lancé et qui est à la fois enthousiasmant et rassurant selon moi. Car intégrer cette démarche dans la diffusion de l’IR montre bien la confiance qu’on peut y placer.

Les conclusions du mémoire

Issues donc du mémoire d’Alexandra Roveda sous la direction de Romain Lebreuilly à l’Université de Lorraine, les premières conclusions (ci-dessous) concernant le modèle IR sont très encourageantes. 

“L’intelligence relationnelle est une approche innovante pour le traitement des symptômes liés aux psychotraumatismes chez les adultes rapportant des maltraitances infantiles. Elle apparaît donc être une alternative pertinente aux thérapies traditionnelles.”

La lecture est enrichissante. A. Roveda revient sur la définition du trauma et de ses différentes modalités (trauma complexe, trouble de stress post-traumatique…). Elle nous offre une revue des différentes thérapies “modernes”. Elle présente le modèle Intelligence Relationnelle en lien avec ses inspirations -TPV, IFS, attachement- (partie 2.3) et va dans de plus amples détails dans la partie 4.3. 
Puis l’étude se base sur 2 cas concrets de patients en s’intéressant au déroulement de la psychothérapie en IR, à ses effets immédiats se produisant au cours d’une séance et à ses effets différés sur les symptômes liés aux psychotraumatismes, à la dissociation et à la sécurité de l’attachement. Elle a recueilli des données quantitatives (questionnaire avec score) et qualitatives (analyse discursive) pour finalement partager les conclusions résumées ci-dessus.
Evidemment avec seulement 2 cas, il est impossible de réaliser des statistiques et on ne peut que souhaiter que ces travaux soient suivis d’autres avec plus de participants pour consolider les conclusions.

Un avenir prometteur

La publication de ce premier travail académique marque une avancée importante dans la diffusion et la crédibilisation du modèle Intelligence Relationnelle. Avec ses racines ancrées dans les recherches et modèles contemporains (TPV, IFS, attachement) et sa diffusion rapide au sein des milieux concernés au Canada et en France, ce modèle se positionne comme une réponse adaptée aux défis actuels en santé mentale. Il incarne une approche ouverte, flexible et innovante, prête à s’étendre à l’échelle internationale puisque les formations de STF sont désormais aussi accessibles en langue anglaise.

Je suis impatient de suivre son évolution et de voir comment il continuera de transformer les pratiques thérapeutiques et d’améliorer la vie de nombreuses personnes à travers le monde. Je suis fier et reconnaissant d’avoir pu rencontrer ce modèle, m’y former et le proposer à mes patient.e.s. Vous pouvez prendre contact avec moi ici ou trouver d’autres praticien.ne.s .

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